Entretien avec Mathilde
- Peux-tu te présenter en quelques lignes… où habites-tu ?
J’habite sur le quartier de l’Harteloire depuis un an et demi. C’est un quartier calme avec de nombreux service publics à proximité (CAF, lycée, collège, école, crèche,) et proche de l’hypercentre (mairie, centre des impôts, commissariat, commerces ; cinéma, halle). Hormis pour aller sur mon lieu de travail ou pour faire le plein de course, cette proximité me permet de faire beaucoup de chose à pied. Il est d’ailleurs plus facile d’y circuler à pied qu’en voiture. Au niveau de l’ambiance, c’est un quartier que je pourrais qualifier de « bourgeois-bohème ». Nous avons choisi d’habiter ce quartier simplement par la proximité entre nos lieux d’étude et de travail et l’hypercentre.
- En tant que citoyenne, professionnelle, actrice, comment tu contribues, déjà aujourd’hui, à la construction de la ville de demain ?
En tant que coordinatrice de développement social, je tente quotidiennement de favoriser la cohésion sociale en faisant du lien entre les habitants d’un quartier prioritaire. Ce quartier est parfois qualifié de quartier dortoir. Presque qu’exclusivement composé de logement HLM collectif, les personnes disent souvent que c’est un quartier pour « rebondir » et qu’ils souhaitent déménager le plus vite possible. C’est un quartier qui à la fois connaît un turnover important de ses nouveaux habitants et à la fois des habitants qui habitent là depuis de nombreuses années. Mon travail est d’amener les gens à se côtoyer, à lutter contre l’isolement social et à redonner du pouvoir d’agir aux habitants qui souvent subissent des inégalités, cumulent des problématiques et sont parfois dans un état de résignation.
- Quelle est ta vision de la ville de demain ?
La ville de demain favorisera les énergies propres et les économies d’énergie pour fonctionner, et incitera ses citoyens à les utiliser. Elle permettra une agriculture en centre-ville. Elle rapprochera également les lieux de travail en centre-ville. Elle mixera les populations en incluant un pourcentage de logements sociaux dans chaque bâtiment et non plus à l’échelle d’un quartier ou d’une ville. Elle favorisera les lieux de rencontre et de création, les espaces verts plutôt que les commerces. Les petits et moyens commerçants auront une place privilégiée par rapport aux grosses multinationales. Elle sera inclusive pour les personnes en situation de handicap (physique, psychique, cognitif, sociaux, etc…). Ainsi les transports en commun pourraient être considérés comme un service public gratuit. La ville de demain limitera l’étalement urbain. Elle utilisera le numérique pour fonctionner mais veillera à ce que ces données ne soient pas données à des groupes privées (système de vidéo surveillance, location de voiture électrique, etc.). Elle pourra être administrée par des citoyens tirés au sort ou par l’utilisation de référendums locaux facilités par le numérique.
- Parmi les thématiques qui seront abordées lors du forum participatif, qu’elles sont celles qui t’interpellent ? Quels sont tes questionnements ?
« Accessibilité, partage et appropriation des espaces publics ? » / « Le numérique dans la ville ? » / « Les mobilités de demain ? »