Lancé en 2019, le programme de science participative Objectif plancton repose sur la participation des usagers de la mer à Brest, Lorient et Concarneau. Il est en effet particulièrement important de mieux connaitre l’état du plancton car il est un thermostat de l’état des océans. Les premiers résultats sont clairs, ils montrent que le plancton subit le changement climatique. Mieux le connaître est essentiel pour lutter contre ce dérèglement climatique
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Le plancton représente 95 % de la biomasse marine !
On distingue le phytoplancton (végétal) du zooplancton (animal). Il désigne l’ensemble des espèces aquatiques qui dérivent au gré du courant. Pour l’essentiel, invisible à l’œil nu, il peut s’agir de bactéries de 0,0001 mm ‘ algues de larves de poissons voire de méduses de plus d’un mètre !
Le plancton premier maillon de la chaîne alimentaire est tout simplement indispensable à la survie des océans, et donc de notre écosystème tout entier. Le phytoplancton produit plus de 50 % de l’air que nous respirons.
Les plaisanciers mobilisés
En rade de Brest, une vingtaine de bateaux participent à chaque session de collectes, qu’il s’agisse de membres de l’Amicale des plaisanciers brestois ou de la SNSM.. Équipés d’un kit de prélèvement, les plaisanciers se rendent à un point géographique bien précis, déterminé par les équipes scientifiques, et procèdent à la collecte à un mètre de profondeur.
Ces opérations collectives et participatives permettent de réaliser
une sorte de précieuse cartographie à l’instant T.
D’après les premiers résultats du programme Objectif plancton, les scientifiques ont observé en rade de Brest un changement d’espèces dominantes : en 2014, la rade était peuplée de petites microalgues et du nanophytoplancton (taille inférieure à 10 micromètres), tandis qu’en 2020, à la même période, on a trouvé surtout du microphytoplancton (supérieur à 10 micromètres).
Grâce à a réussite de cette opération qui a plusieurs années maintenant, Océanopolis étudie la possibilité de le développer à l’échelle nationale.